Entrer en plénitude, ou l’accueillir

Entrer en plénitude (wholeness) dans le monde professionnel c’est peut-être, avant tout, la permettre à l’autre.

Benoît Pointet
2 min readApr 15, 2021

Il est en effet futile, voire mesquin ou égoïste, de réclamer la plénitude pour soi avant de l’offrir à l’autre. De la réclamer pour soi tout en n’accordant que peu d’attention à l’autre, ne l’écoutant pas en pleine intelligence, mais en seule et pure raison, en défendant ses intérêts propres, avec les lentilles qui nous sont propres.

Entrer en plénitude en entreprise commence par accueillir l’autre dans son intégralité et individualité. Comprendre, avant de juger ses paroles et ses actes. Poser des questions, s’émerveiller de son altérité. Une attitude peut-être encore plus nécessaire aux leaders de tout poil, afin de ne pas, par nos interventions de leader, formater, réduire, élimer le potentiel humain.

Mais bien afin d’accueillir, de cerner, de saisir dans sa beauté et sa totalité celui ou celle que l’on a devant soi, sa façon d’approcher le travail, sa perspective sur une situation, un projet, un challenge, son approche, dans sa richesse, son intelligence et ses manquements.

Cette ouverture à la plénitude d’autrui, passe par des gestes simples.

  • Reconnaître l’existence, la présence, avant même d’en apprécier la capacité.
  • Reconnaître la contribution, l’effort, avant même d’en apprécier l’impact, le résultat.
  • Reconnaître par les mots et les actes.

Je vois, je reconnais, j’apprécie, j’applaudis, j’entends. Des mots qui portent l’autre.

Nourrir la plénitude, c’est aussi embrasser la complexité, lui dire bonjour et bienvenue. Embrasser les coups durs. Cela se démontre et se joue aussi, par soi-même puisque cela se réclame en tant que leader. Cela se démontre par sa vulnérabilité. Se montrer faible, se dire fâché et en être désolé (ou pas), parler de son ressenti, parler de ce qui va mal, donner temps et espace à cela.

La plénitude, cela se vit, et cela s’invite.

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